Nicolas Sarkozy menace les banques qui procèderaient à des restrictions de crédit

Nicolas Sarkozy recevait jeudi 30 octobre les patrons des banques à l'Elysée. Après le plan de soutien massif dont ils ont bénéficié, il leur a rappelé leurs engagements et les a exhortés à ne pas restreindre le crédit aux entreprises. En représailles, le président a menacé de donner à l'opinion le nom des ceux qui ne joueraient pas le jeu.

En contrepartie de la coquette somme de 360 milliards d'euros de garanties et de capitaux offerts aux banques, celles-ci doivent rouvrir le robinet du crédit pour les entreprises et les particuliers. "J'appelle les banques à leurs responsabilités", a-t-il lancé, estimant que le plan avait valeur de "pacte moral" entre les banques et les Français. "

Ce pacte moral, a-t-il repris, ce n'est pas simplement de prendre un engagement national, c'est de vérifier que chacun de ses collaborateurs, dans la dernière des agences, le respecte. Il nous revient de tous côtés, quand on se déplace, que ce n'est pas encore le cas", a-t-il ajouté. Selon les premiers retours en effet, il semblerait que les conditions d'accès au crédit soient toujours aussi compliquées pour les entreprises. "Que ceux qui ont pris tous les risques hier ne viennent pas accumuler trop de prudence aujourd'hui pour que, après la crise bancaire, on ait la crise économique", a-t-il prévenu.

Les banques seront surveillées et celles qui ne joueront pas le jeu, qui pratiqueraient des " restrictions inacceptables de crédit ", seront dénoncées à la presse, a-t-il prévenu, avec l'opinion pour juge. Il compte pour cela sur le médiateur national du crédit nommé la semaine dernière, René Ricol, les préfets et trésoriers-payeurs généraux, qui gèrent les finances de l'Etat au niveau des départements, tous présents dans l'assistance. Il leur a recommandé "d'aller à la télévision et devant les médias pour dénoncer les exemples de restriction inacceptables de crédit dans chaque département et de la part de chaque établissement". Et de continuer dans sa démonstration: "Sachez utiliser la publicité que donnent les médias. Quand vous voyez quelque chose qui ne va pas, dites-le! (...) Trop de risques hier. Trop de prudence aujourd'hui. Les deux cas sont coupables". Chaque semaine, département par département, banque par banque, "on comparera alors qui fait son travail et qui ne le fait pas", a-t-il ajouté.

Source: le JDD via Yahoo

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