Nicolas Sarkozy s'est rendu, le 20 janvier 2009, à Sourdun, près de Provins (Seine-et-Marne), un "territoire meurtri" selon le journaliste de RTL car "Provins, après avoir perdu son tribunal d'instance et son tribunal de commerce, s'apprête à perdre son 2eme régiment de Hussards, 900 personnes qui seront parties d'ici l'été " pour Haguenau ( Bas-Rhin ).
Dès la rentrée 2009, le site devrait accueillir un internat d'excellence pour des élèves boursiers de la région parisienne dans le cadre du plan "espoir banlieue". De 150 en 2009, ils devraient être 500 en septembre 2010.
Il est également prévu que les 330 personnes du Service d'étude sur les transports, les routes et leurs aménagements (SETRA), actuellement basés à Bagneux (Hauts-de-Seine), s'y installent d'ici 2010 mais ce transfert est contesté par les intéressés (le Parisien relayait les revendications des salariés de la SETRA ce 20 janvier).
Dans l'immédiat, le maire de Sourdun, Eric Torpier, aurait souligné que le départ des militaires avait eu "une conséquence catastrophique sur les finances locales", avec la perte "d'un tiers du budget". Il signifie aussi la "fermeture possible de deux classes". Et "pour nos commerçants, (c'est) une baisse en moyenne de 30% de leur chiffre d'affaire".
A ceux qui critiquent ces réformes, le Chef de l'Etat a répondu :
"Ils ont tort ... Ce transfert, il se fera. Et je suis désolé, c'est un magnifique cadre".
" Dès que je veux changer quelque chose, toutes les forces du conservatisme se mobilisent pour l'empêcher ", a-t-il déploré.
" J'étais préparé à ça. J'écoute mais je tiens pas compte ", a-t-il lancé.
Si la nécessité de gérer les conséquences de la suppression du service militaire ne soulève pas de vive polémique, il en va un peu moins du ton adopté, tantôt railleur, tantôt ironique, qui séduit certains mais en choque d'autres car les français aussi écoutent et ils tiennent compte.