C'est à Douai (Nord), où est implantée l'une des usines du constructeur automobile Renault, particulièrement touché par la crise économique, choisie pour le symbôle que le chef de l'Etat lèvera le suspense sur les mesures qu'il entend prendre et sur lesquelles pas ou peu d'informations ont filtré.
Selon Le Monde, Nicolas Sarkozy va notamment annoncer une "prime à la casse" de 1.000 euros pour encourager la mise au rebut des véhicules anciens et polluants. Une augmentation du bonus déjà mis en place à la suite du Grenelle de l'environnement pour inciter les Français à acquérir les véhicules les moins polluants est également envisagée.
Dans le secteur du logement, lui aussi ébranlé par la crise, il est surtout question pour le gouvernement de renforcer, voire de doubler, le "prêt à taux zéro" pour l'accession au logement et d'accélérer un certains nombres de travaux déjà programmés, comme la "remise à niveau énergétique" des logements sociaux.
Quant au financement, le gouvernement peut a priori compter sur la collecte du Livret A et le ministre du Budget, Eric Woerth, a aussi évoqué "les 10 milliards d'euros de trésorerie des organismes HLM".
Dans le même esprit, pour soutenir toute l'industrie du bâtiment, l'Etat pourrait accélérer les investissements déjà prévus, en privilégiant ceux inscrits dans le Grenelle.
"Là encore, on peut aller plus vite", estime M. Woerth, soulignant que les "emprunts peuvent aussi être faits par la SNCF, la RATP ou les collectivités locales".
Avec un déficit encore appelé à se creuser un peu plus sous l'effet du plan, le ministre du Budget a en effet insisté sur la nécessité de mesures ponctuelles, "ciblées et réversibles" afin de soutenir l'économie le plus vite possible sans pour autant peser à long terme sur les finances publiques de la France.
Selon M. Woerth, la relance passe ainsi par des mesures sans coût supplémentaire mais qui peuvent être déterminantes pour les entreprises de toute taille et de tout secteur d'activité: le versement accéléré des sommes que l'Etat leur doit au titre des remboursements de TVA, d'impôt sur les sociétés ou de crédit d'impôt, ainsi que la réduction des délais de paiement de l'administration.
"C'est de la trésorerie très importante pour les entreprises", a-t-il souligné.
Quant aux ménages et aux salariés victimes de la crise, nombre de mesures les concernant sont connues: "prime de Noël" majorée pour les bénéficiaires des minima sociaux, extension du contrat de transition professionnelle, meilleure indemnisation du chômage partiel, relance des contrats aidés...
La grande interrogation porte sur le montant global du plan, ainsi que sur son mode de calcul, puisque plusieurs mesures déjà adoptées et budgétées entrent selon Bercy dans les critères du plan de relance.
Un sujet sensible au niveau européen, où l'objectif de 1,2% du PIB fixé par Bruxelles pour le financement par les Etats-membres suscite de nombreuses réserves.
Pour la France, cela équivaudrait à 23 milliards d'euros.
Prochain épisode : jeudi 4 décembre
Source: AFP via Yahoo