Vendredi soir, à l'heure où bon nombre de français se préparaient pour célébrer la Toussaint et où certains fêtaient Halloween ( ou ce qu'il en reste ), l'Assemblée nationale a voté un amendement repoussant le départ à la retraite, si les salariés le souhaitent, de 60 à 65 ans dans le transport aérien et à 70 ans dans d'autres secteurs. La mesure entrerait en vigueur en 2010.
L'âge de départ à la retraite pourra être repoussé à 70 ans dans la fonction publique, sur la base du volontariat, déclare le ministre du Travail, Xavier Bertrand.
Pour la majorité, il s'agit de mettre fin aux "retraites-couperet" et de lutter contre les faibles retraites.
Tandis que l'opposition et les syndicats ont dénoncé un allongement "insidieux" de la durée du travail, une "fausse liberté" et une décision prise sans consultation des partenaires sociaux, Xavier Bertrand soulignait sur RTL que les syndicats étaient au courant de la volonté du gouvernement de repousser à 70 ans l'âge de la retraite et ce, depuis le mois de mai dernier.
L'examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) doit faire l'objet d'un vote solennel mardi à l'Assemblée. Le texte sera ensuite soumis au Sénat mi-novembre.
"Nous voulons inciter les Français à prolonger leur activité, leur donner envie de le faire", a-t-il ajouté. "Il y avait un côté absurde de forcer quelqu'un à partir alors qu'il voulait travailler."
L'âge légal de la retraite - 60 ans si les 41 ans de cotisation ont été acquittés - ne bougera pas, a insisté le ministre. "C'est mis noir sur blanc dans le texte adopté vendredi soir", a-t-il fait valoir.
Rien ne dit qu'en partant à la retraite à 65 ou 70 ans, les retraites desdites personnes, qu'elles soient issues du secteur privé ou de la fonction publique, seront quant à elles financées ...
De son côté, Nicolas Sarkozy s'exprimait, ce lundi 3 novembre, en ouverture du colloque, au Louvre à Paris, consacré au cinquantenaire du Conseil constitutionnel : " Il vous incombe de tenir compte des évolutions de la société, des problèmes nouveaux qui se posent aux démocraties, parce que la première menace contre les droits de l'Homme, c'est de laisser le champ libre aux populismes, qu'ils soient de droite ou de gauche, aux démagogues de tous côtés, et, au fond, aux adversaires de la démocratie ", a affirmé le président de la République.
Quant à Xavier Bertrand, il se rendra précisément, à 15h30 aujourd'hui, en Seine et Marne, très exactement dans l'enceinte du groupe aéronautique Safran de Villaroche à Reau. Il devrait annoncer des mesures gouvernementales sur l’intéressement et la participation. A suivre ...
Source: Reuters - Laure Bretton, édité par Gwénaëlle Barzic - via Yahoo; AFP;