Croissance en berne et déficits en hausse pour la France en 2009
La France s'apprête à abaisser ses prévisions de croissance pour 2009, ce qui entraînera automatiquement une hausse des déficits au-delà des 3% autorisés par le Pacte européen de stabilité et de croissance.
Alors que le projet de budget 2009 du gouvernement de François Fillon est bâti sur une hypothèse de croissance de 1%, le Premier ministre n'exclut désormais plus une croissance comprise entre 0,3 et 0,5% du PIB à peine.
"Quand on aura l'ensemble des chiffres permettant de le faire, on fera le recalage des prévisions de croissance", explique le chef du gouvernement lors d'une émission qui doit être diffusée sur France 2 lundi soir et dont Reuters s'est procuré les principaux extraits.
"Est-ce que ce sera 0,5, est-ce que ce sera 0,3, je n'en sais rien. On est en train de travailler et l'on en tirera les conséquences sur le déficit", ajoute-t-il.
La Commission européenne a annoncé lundi prévoir une croissance de 0,9% du PIB français cette année et de 0% en 2009.
Dans ces conditions, le déficit public de la France atteindrait 3% cette année et 3,5% en 2009, a-t-elle ajouté.
Le dépassement de ce seuil déclenche normalement la procédure pour "déficits excessifs" qui peut mener à des sanctions, mais des "circonstances exceptionnelles", comme la crise financière en cours, peuvent être prises en compte pour évaluer la situation de chaque pays.
Ces prévisions n'ont pas "surpris" le ministère de l'Economie français, pour qui Christine Lagarde avait "d'ores et déjà annoncé mi-octobre que l'hypothèse de croissance du projet de loi de finances pour 2009 pourrait être revue à la baisse".
"Comme l'a rappelé le ministre de l'Economie, il n'y aura pas d'augmentation du poids global des impôts si les recettes venaient à fléchir", a-t-on ajouté dans son entourage.
PARIS PLAIDE POUR LE PLUS DE SOUPLESSE POSSIBLE
En matière de déficits, "les circonstances exceptionnelles requièrent une application souple du pacte de stabilité, comme ce dernier le prévoit lui-même", a-t-on souligné de même source.
Le projet de budget 2009 examiné par l'Assemblée nationale retient une déficit public stable en 2009 à 2,7%.
Selon François Fillon, interrogé sur France 2, la France "aura un peu plus de déficit que (...) ce que le pacte de stabilité de la zone euro prévoit" et le ministre du Budget, Eric Woerth, fera des annonce "dans les prochains jours".
"L'important, évidemment, c'est de ne pas aller beaucoup au-delà des 3%", ajoute le Premier ministre.
Dans un discours au Sénat devant des parlementaires de toute l'Union européenne, il a de nouveau plaidé pour une application la plus souple possible des critères du Pacte de stabilité et de croissance, instaurés par le traité de Maastricht.
"On ne peut pas demander aux Etats membres d'avoir exactement le même comportement avec une croissance à 3% ou à moins quelque chose", a-t-il déclaré devant la Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires et européennes des Parlements de l'Union européenne (COSAC).
"Il y a dans le traité lui-même la mention des circonstances exceptionnelles que nous sommes en train de traverser aujourd'hui et qui permettent de la souplesse" notamment en matière de déficits, a souligné François Fillon.
"Compte tenu de la difficulté qu'il y a à mettre d'accord les Etats membres sur ces sujets, il faut aujourd'hui se contenter d'appliquer le traité avec la plus grande souplesse possible", a-t-il ajouté.
Source: Reuters - Jean-Baptiste Vey et Laure Bretton, édité par Yves Clarisse via Yahoo
La France s'apprête à abaisser ses prévisions de croissance pour 2009, ce qui entraînera automatiquement une hausse des déficits au-delà des 3% autorisés par le Pacte européen de stabilité et de croissance.
Alors que le projet de budget 2009 du gouvernement de François Fillon est bâti sur une hypothèse de croissance de 1%, le Premier ministre n'exclut désormais plus une croissance comprise entre 0,3 et 0,5% du PIB à peine.
"Quand on aura l'ensemble des chiffres permettant de le faire, on fera le recalage des prévisions de croissance", explique le chef du gouvernement lors d'une émission qui doit être diffusée sur France 2 lundi soir et dont Reuters s'est procuré les principaux extraits.
"Est-ce que ce sera 0,5, est-ce que ce sera 0,3, je n'en sais rien. On est en train de travailler et l'on en tirera les conséquences sur le déficit", ajoute-t-il.
La Commission européenne a annoncé lundi prévoir une croissance de 0,9% du PIB français cette année et de 0% en 2009.
Dans ces conditions, le déficit public de la France atteindrait 3% cette année et 3,5% en 2009, a-t-elle ajouté.
Le dépassement de ce seuil déclenche normalement la procédure pour "déficits excessifs" qui peut mener à des sanctions, mais des "circonstances exceptionnelles", comme la crise financière en cours, peuvent être prises en compte pour évaluer la situation de chaque pays.
Ces prévisions n'ont pas "surpris" le ministère de l'Economie français, pour qui Christine Lagarde avait "d'ores et déjà annoncé mi-octobre que l'hypothèse de croissance du projet de loi de finances pour 2009 pourrait être revue à la baisse".
"Comme l'a rappelé le ministre de l'Economie, il n'y aura pas d'augmentation du poids global des impôts si les recettes venaient à fléchir", a-t-on ajouté dans son entourage.
PARIS PLAIDE POUR LE PLUS DE SOUPLESSE POSSIBLE
En matière de déficits, "les circonstances exceptionnelles requièrent une application souple du pacte de stabilité, comme ce dernier le prévoit lui-même", a-t-on souligné de même source.
Le projet de budget 2009 examiné par l'Assemblée nationale retient une déficit public stable en 2009 à 2,7%.
Selon François Fillon, interrogé sur France 2, la France "aura un peu plus de déficit que (...) ce que le pacte de stabilité de la zone euro prévoit" et le ministre du Budget, Eric Woerth, fera des annonce "dans les prochains jours".
"L'important, évidemment, c'est de ne pas aller beaucoup au-delà des 3%", ajoute le Premier ministre.
Dans un discours au Sénat devant des parlementaires de toute l'Union européenne, il a de nouveau plaidé pour une application la plus souple possible des critères du Pacte de stabilité et de croissance, instaurés par le traité de Maastricht.
"On ne peut pas demander aux Etats membres d'avoir exactement le même comportement avec une croissance à 3% ou à moins quelque chose", a-t-il déclaré devant la Conférence des organes spécialisés dans les affaires communautaires et européennes des Parlements de l'Union européenne (COSAC).
"Il y a dans le traité lui-même la mention des circonstances exceptionnelles que nous sommes en train de traverser aujourd'hui et qui permettent de la souplesse" notamment en matière de déficits, a souligné François Fillon.
"Compte tenu de la difficulté qu'il y a à mettre d'accord les Etats membres sur ces sujets, il faut aujourd'hui se contenter d'appliquer le traité avec la plus grande souplesse possible", a-t-il ajouté.
Source: Reuters - Jean-Baptiste Vey et Laure Bretton, édité par Yves Clarisse via Yahoo